we don't know how, how we got into this mess - Emilie

we don't know how, how we got into this mess - Emilie Wh8_1010

emy & julien
we don't know how, how we got into this mess

Les yeux à moitié ouverts. Les cheveux en bataille. Les draps qui étaient au sol. Je soupirais. La lumière passait à travers les volets, et qu'est-ce que je pouvais être énervé d'être réveillé par la lumière du jour. Je tendais mon bras pour regarder mon portable, et donc l'heure qu'il affichait. 13h38. Merde ! J'étais en retard, encore. Emy allait me tuer, je la faisait toujours attendre. On s'était dit la veille qu'on se retrouverait au parc qui se trouvais à un quart d'heure de la maison. Elle m'avait dit qu'elle voulait me voir, que c'était urgent. Ne pouvant rien lui refuser, j'avais accepté.
Je sautais de mon lit, pris une douche rapide qui faisait du bien après la soirée de la veille qui avait été assez mouvementée. J'enfilai un jean clair et un t-shirt bleu marine avec un léger col V puis finit par mettre mes vans et attrapa une veste. Je descendis vers la cuisine prendre un verre de jus d'orange. Je pris mes affaires à l'entrée et sorti sans prévenir. Je porta une cigarette et l'alluma pour m'occuper pendant le trajet.
J'étais enfin devant le portail du parc, je regardais ma montre qui affichait 14h25. Emy allait me tuer c'était sur. J'affichais un sourire en coin et rentra dans lieu de verdure cherchant du regardant mon amie. Je la trouvais allongé dans l'herbe, écouteurs vissés sur les oreilles. Je ne pus m'empêcher de penser qu'elle était magnifique en m'approchant d'elle. Je m'assis à côté d'elle, enleva un de ses écouteurs et lui murmura à l'oreille :
« Comment va la plus belle ? »
Puis je lui déposa un tendre baiser sur la joue. D'accord, elle et moi c'était plus que de l'amitié et c'était surtout très compliqué.

code par liden

Dernière édition par Julien E. Levallois le Dim 4 Aoû - 16:57, édité 2 fois

Hier j'avais dit à Julien qu'il fallait absolument que je le vois, je devais lui parler. Ça me faisait mal de mentir a autant de monde et à faire comme si j'étais juste son amie.Je l'avais appelé pour qu'on se voit à 14h. Je connais julien, et je sais qu'il arrivera en retard. Bref, je me suis levée ce matin la tête dans le cul. J'étais à l'appart de Jenny, une fille de la fac d'éco. Je fis le tour de l'appart à le recherche de mon soutif que j'avais du enlever quand j'étais bourrée. Quand je l'ai retrouvé il était sur la table avec un sachet remplis de poudre blanche. On oublie jamais les bonnes habitudes je le prends, j'remet mon soutif, j'me resappe et je me barre à 11h. Ouais, ma vie est passionnante bref. Je rentre chez moi et je me prépare. Je prends tout mon temps parce que connaissant Julien il arrivera pas avent 14h30. à 14h20 j'arrive au parc, je met mes écouteurs et je lis un bouquin, j'fait ça quand je veut avoir l'aire intelligente ou que je veut pas que des vieux mecs relous me draguent. J'écoute Nirvana à fond quand quelqu'un m'enlève mon écouteur et murmure « Comment va la plus belle ? » avant de m'embrasser la joue. Je souris et je le regarde droit dans les yeux. « Woaw, seulement 25 minutes de retards, tu t'améliore! » Bon, dit comme ça, ça à l'air vexant, pourtant ça sonnait comme un compliment dans ma tête. Je réalise que j'ai toujours pas répondu à sa question. Des fois j'oublie tout ce qu'on viens de me dire et ça reviens après. « Ben là ça va. et toi?» j'aborde pas tout de suite ce que je veut dire parce que je ne sais jamais comment il réagirait.

Je levais les yeux au ciel à sa réplique, un sourire ne quittant pas mes lèvres. Elle avait toujours le don de me faire sourire, dans n'importe quelle situation. Pourtant, même en ayant l'impression qu'elle me faisait un reproche, je passait au dessus. Il suffisait que je la regarde sourire et tout passait. D'ailleurs, je la regardais à ce moment précis. Je la détaillais carrément en fait. En passant de ses yeux à sa bouche, jusqu'à ses cheveux. J'étais tellement dans mes pensées que je ne l'ai presque pas entendu me dire « Ben là ça va. et toi ? ». Je mettais du temps à réagir, sortant de mes pensées. J'allais me dire que je ne devrais pas penser d'elle comme ça, qu'il y avait Eva, mais c'était plus fort que moi. Je revenais alors à moi et finit par la regarder dans les yeux pour stopper mes pensées.
« Ouai super. Mais je suis crevé là, j'ai pas fini ma nuit ! »
Je souris encore une fois. La regarder dans les yeux ne stoppait en rien mes pensées, au contraire. J'espérais qu'elle avait pas quelque chose de trop sérieux à me dire parce que ma tête était prête à exploser. Je pouvais être insupportable quand je ne dormais pas assez. C'est vrai, ça m'arrivais souvent mais j'y peux rien, il me faut mes heures de sommeil. Quand je les ai pas, je finis soit par me rendormir, soit par faire chier mon monde. J'essayais quand même de me contrôler avec certaines personnes, comme Emily, Eva ou encore ma sœur. Je pouvais bien faire quelques exceptions pour elles.

Aie. Je connaissais julien depuis toujours, et "j'ai pas fini ma nuit" ça voulait surtout dire "me fait pas chier." Vu ce que j'avais à dire, j'avais pas très envie de commencer par là. Je commença par lui tendre la coke. Ma coke. Enfin, celle que j'ai volé. «Trop fatigué pour ça?» ouais, je le connaissais vraiment par coeur. Il ne me refuse jamais rien, surtout ça. Je vais commencer par un sujet qui ne l'énervera pas trop. «Ça va avec Eva?» bon, enfait c'est une question poignard ça, parce que ça fait mal des deux côtés, mais j'ai toujours aimé avoir mal, ça me rappelait que la vraie vie existait aussi, et que je ne pouvais pas vivre dans un monde d'illusions.

Je soupirais légèrement. Pas d’énervement, mais juste parce qu'on se connaissait trop bien et c'était vraiment flippant parfois. Je la voyais me tendre le sachet de poudre blanche et tendis la main pour l'attraper. « Tu sais très bien que je ne dirais jamais non ». Mes yeux rencontrèrent les siens une nouvelle fois. Ma phrase avait comme un double sens et n'importe qui aurait pu le comprendre. Mais elle ne s'arrêta pas là, elle me demandait comment ça allait avec Eva. Je ne sais pas si j'avais réellement envie de lui répondre. Tout allait bien avec elle mais depuis quelques temps il y avait Emilie et même si ma copine, un peu trop naïve, ne se doutait de rien, j'avais parfois du mal à lui cacher. Mon problème ? J'étais coincé. Je regardais le sachet de coke entre mes mains, l'ouvrit puis releva la tête, me souvenant que je devais quand même une réponse à Em.
« Super, l'amour fou. Et toi avec ton mannequin ? » Mon ton était plus froid que je le voulais et je savais que ça lui ferait du mal mais je ne pouvais m'en empêcher. C'était la question à ne pas poser, celle qui vaut un million d'euros et qui me donne des frissons à chaque fois parce que même si je ne le montrais pas, c'était douloureux d'avoir le cœur partagé entre deux femmes.

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