+ some nights

Azelma avait décidé de sortir un peu. Elle en avait besoin, elle le savait, et puis, on était bien le quatorze juillet, non ? Azelma-Rose n'avait jamais manqué cet événement, elle avait toujours été là, devant la tour Eiffel, le regard admiratif levé vers le ciel et les couleurs qui se dégageaient des feux. Si elle n'en avait jamais raté un, elle ne comptait pas commencer, elle ferait des efforts, se glisserait dans un coin, et observerait. Après tout, il y avait tellement de gens que personne ne ferait attention à elle, ou alors à sa façon hasardeuse de marcher, appuyée sur une béquille à cause d'un manque d'équilibre impressionnant. Personne ne verrait rien, et c'était peut-être aussi pour ça qu'elle avait choisi cet endroit pour sa première sortie depuis l'hôpital. Au milieu de tous ces gens accompagnés, Azelma donnait l'impression d'être perdue. Ou noyée sous une vague d'inconnus, sombre ironie. Sourcils froncés, moue presque boudeuse, elle commença à regretter les années passées, où elle s'était tenue au même endroit. Quand elle y repensait, la jeune femme avait plutôt l'impression de voir les souvenirs d'une autre. Celles avec Ethan avaient été les meilleures, sans aucun doute, celle avec Ariana inoubliable et sans oublier l'année passée, avec son ancienne équipe..

Tu savais pas pourquoi t'étais là. Une envie soudaine de te barrer, d'envoyer valser; De te débarrasser d'une lassitude qui s'accrochait. T'aimais pas Paris. t'aimais ces gens agglutinés, regardant avec délice des images colorées. Trop utopiste pour toi. t'aimais pas non plus les feux artifices. Ça te rappelais l'enfance que t'avais pas eu. C'est en broyant tes idées noir, tes projets de révolution qui n'aboutiront jamais que tu marchais sans trop regarder. Et tu te pris une jeune fille en plein fouet. u te confondis en excuses aussi vit te possible. Sale hypocrite que t'étais. " Je suis désolée. Pas trop de mal ? "

En ce jour de fête nationale, j'avais décidé de sortir. Comme chaque année, il y avait le feu d'artifice que l'on pouvait voir du champ de mars. Raison de plus pour se retrouver entre amis et voir ce que cela donnait. A Marseille je n'y suis pas souvent allé, ma mère préférait faire des soirées auxquelles j'étais contraint de rester. C'était pas une partie de plaisir de voir tout ces hypocrites se manger le nez, mais je faisais bonne figure, me retenant à chaque fois de ne pas laisser mon naturel prendre le dessus. Ce qui était bien avec cette nouvelle vie, c'est que je pouvais enfin faire ce que je voulais sans que ma mère me demande d'assister à ses stupides soirées ou que mon père me demande de venir avec lui à l'entreprise. Il voulait que je prenne la relève, mais je n'étais pas décidé. J'arrivais enfin à l'endroit. Il y avait un monde fou et je me demandais comment j'allais faire pour retrouver tout le monde. J'avançais un peu pour trouver un coin libre et je vis deux filles se rentrer dedans. Un sourire moqueur s'afficha sur mes lèvres malgré moi et je ne pu m'empêcher d'avancer un peu plus, de m'asseoir et de les regarder. L'une s'excusait. Je trouvais cela plutôt divertissant, le temps que le feu d'artifice ne commence.

Il regardait son portable. Où était Azelma? Ils devaient se retrouver sur le champ de mars. Elle était à l'ouest, ça exaspérait Ethan. Il rangea son iphone avant de regarder autour de lui. Il vit une fille qui tomba sur une autre -avec des béquilles- et il reconnu les cheveux d'Azelma. Il va la voir «Hé! Az! Ça va?» avant de se tourner vers l'autre fille «Vous pouvez pas faire un peu attention?» Un peu plus loin, il entends un autre homme se moquer.

Evangeline était en retard, comme toujours, elle ne vivait pas encore avec Julien, mais l'idée lui trottait dans la tête, ce serait tellement simple s'il pouvait avoir leur chez soi plutôt que de vivre avec Em. Elle devait lui en parler, voir ce qu'il pensait, mais pas ce soir, ce soir était un soir pour s'amuser, pour vivre, se dépenser et profiter du feu d'artifice. Une fois sa petite robe noire enfilée, elle partit pour retrouver son Jules, et sa meilleure amie. Mais quand elle arriva, il n'y avait pas Em, mais Julien, lui était bien là. Elle s'approcha de lui par derrière avant de l'enlacer. Ce que à quoi le jeune homme réagit mal, ce n'était pas Julien qu'elle venait d'enlacer, mais un parfait inconnu qui de dos, lui ressemblait. « Hum.. Pardonnez-moi, je vous ai confondu avec mon copain, de dos.. » Eve sentait ses joues devenir rouges pivoines, elle avait honte et ne savait pas où se mettre.

Et voila l'autre con qui débarque avec son air suffisant bien de sa personne, son Iphone et sa tête à ta claques. "Il va se calmer Roméo ? Ça arrive a tout le monde... Si tu levais la tronche de ton Iphone t'aurais vu que j'ai pas fait exprès, bouffon. " Comment ça tu t'enerves vite ? Et puis merde tu vas lui pourrir son 14 juillet avec sa dulcinée, ça lui fera les pieds.

Je n'en croyais pas mes yeux. Eva m'avait confondu avec un autre. Je trouvais d'ailleurs que à part être brun, il n'avait rien en commun avec moi. Je me levais et me rapprochais d'eux. Je regardais Eva, l'air plutot dégoûté. Mon intention n'était pas méchante, plutôt lui montrer que ça ne m'avait pas plu qu'elle me confonde avec un autre. « Tu trouves vraiment que j'ai un air de ressemblance avec lui ? On se ressemble vraiment pas pourtant ». D'habitude, son côté à faire de telles bourdes me faisaient sourire, mais bizarrement je n'avait pas cette envie aujourd'hui. Je me disait que la soirée ne commençait pas comme je me l'étais imaginé et rien que ça, c'était énervant. Je regardais ma copine et lui lança « allez, viens, on va pas rester avec eux ». Je pouvais paraître assez froid à ce moment mais je n'en avait vraiment rien à faire. Je lançais un regard aux trois personnes qui se trouvais là mais ne leur adressais pas la parole.

Sans qu'elle n'ait le temps de comprendre quoique ce soit, Azelma perdit l'équilibre. Avec bien du mal, et peut-être aussi par miracle, elle ne fit aucune mauvaise rencontre avec le sol, et la jeune femme soupira doucement de soulagement. Une humiliation de ce genre, ça ne lui aurait vraiment pas plu. Aussitôt, Zelma chercha le responsable de sa presque chute, et ses yeux ne tardèrent pas à le rencontrer. Ou plutôt elle, en l'occurence, gratifiée à présent d'un regard assassin, ce même regard dirigé vers un autre à présent, qui semblait s'amuser de la situation. Alors qu'elle allait leur offrir une jolie réplique acerbe, son meilleur ami s'en mêla. - Ca ira, je suis pas en sucre, merci. Elle reprit appui sur la béquille qui l'accompagnait, et s'autorisa un mince sourire, qui devint moqueur, puis franchement hypocrite lorsque la petite amie de l'autre idiot le confondit avec un autre. Azelma se pencha vers lui, presque offensée par son ton, lorsqu'il les désigna, et murmura entre ses dents quelque chose qui ressemblait plutôt à des insultes à son égard.

Evangeline aurait était seule, elle aurait rit de sa bêtise, mais Julien l'avait vu, il était furax, en tout cas il semblait en colère qu'elle puisse le confondre avec un autre. Mais ça arrivait de se tromper, l'erreur était humaine, elle ne pouvait pas aller contre sa nature. « Non. Je.. Desolée. » Eve baissa son regard, et quand Julien lui ordonna de partir, elle s'approcha de lui pour lui prendre la main et le suivre. « Il y a trop de monde, on ne va jamais retrouver Emilie.. »

Encore entouré de toutes ces personnes inconnues, je vis cette brune au teint mat murmurer entre ses dents, l'air mauvais. Je lui lançais un regard noir, n'ayant pas envie de me faire insulter ou autre ce soir. « Tu as un problème ? Dis-le, ne te gêne surtout pas pour moi ». J'avais été froid, mais, je n'aimais franchement pas qu'une personne que je ne connaisse pas se permette de dire je ne sais quoi derrière mon dos. A ce moment, j'entendis Eva s'excuser. Je ne lui répondis pas, légèrement sur les nerfs, je ne voulais pas me défouler sur elle. Je la senti prendre ma main pour que l'on s'éloigne du groupe. Avant, je lançais un dernier regard mauvais à la brune. « Il y a trop de monde, on ne va jamais retrouver Emilie » m'avais dis Eva. Je lâchais sa main pour passer mon bras autour de ses épaules. « On a qu'a attendre tous les deux ici. Et puis si on ne la retrouve pas, c'est qu'elle n'est pas toute seule, ne t'inquiètes pas ». En réalité, j'essayais surtout de faire en sorte de ne pas me retrouver avec les deux filles en même temps. Il m'était de plus en plus difficile de ne pas montrer ce qu'il se passait entre Emilie et moi. J'embrassais la tempe d'Eva et lui proposa de s'asseoir sur un coin d'herbe, près de là où nous étions quelques minutes plus tôt.

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