« L'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur. Les êtres s'attachent et deviennent dépendants les uns des autres à tel point que lorsque l'un vient a partir, le monde s'écroule autour de l'autre. » C'est pas que tu es malheureux mais on ne peut pas dire que dans ta tête tout se passe bien, tu as beau te sentir libre tu ne restes qu'un humain. Tu fais ça quand tu veux te punir de quelque chose et n'importe quel objet blessant est bon à prendre, c'est une façon d'exorciser tes démons, même quand tu es en colère tu es capable de te faire du mal volontairement. L'auto-mutilation tu la pratique depuis que t'as l'âge de treize ans, après tout, c'est mieux que de consommer de l'héroïne comme certaines personnes qui te sont proches, bon je ne vais pas mentir, tu prends des substances plus qu'illicites quand tu fais la fête, mais t'en prends jamais seul donc t'es juste un fêtard. Plus jeune t'étais mal dans ta peau alors que tu n'vais aucune raison de l'être, t'avais tout ce que tu voulais mais tu voulais n'en faire qu'à ta tête et ça t'as valut d'être mis à la porte, t'as vécu dans la rue pendant plusieurs mois avant que ta mère ne vienne te chercher. T'en as beaucoup voulu à ton père et tu lui en veux encore un petit peu, comment a-t-il put oser faire ça à son propre fils. C'est stupide mais depuis c'est un espèce de truc qui te vide la tête, avec la musique, ta passion. Tu joues de la guitare depuis que tu as six ans, t'as pris des cours au début mais très vite tu t'es débrouillé seul. Maintenant tu vies à Pigalle dans un appartement qui ne fait pas plus de vingt mètres carré. T'as grandit à Montmartre, à côté, dans un bel appartement avec ta petite famille, tes parents y vivent encore d'ailleurs, avec ta petite soeur qui ne devrait tarder à quitter le nid. Pour ce qui est de ton asthme, c'est un petit peu un handicap, tu fais encore des crises quand tu pète tes câbles donc tu dois te balader avec ton inhalateur tout le temps et puis t'es un fumeur compulsif, truc qui n'aide pas vraiment. Tes amis proches savent que tu aime te faire souffrir, t'aime jouer avec le feu mais chaque expériences est bonnes a prendre, du moins c'est comme ça que tu vois les choses. « Il est sept heures les amis et le soleil brille sur... » un espèce de Ta gueule s'échappe de tes lèvres alors que t'essayes d'attraper ton téléphone, tu tends ton bras et tapote le matelas à la recherche - à tâtons - de l'objet qui te mets presque hors de toi. T'es pas du matin, tu l'as jamais été en fait mais ce matin tu dois te lever parce que les cours n'attendent que toi. T'es dans une école d cinéma, un conservatoire en fait, oui parce qu'en plus de la musique, t'as une autre passion, le cinéma et t'espère pouvoir devenir un bon réalisateur reconnu, ta deuxième chance d'être reconnu, bien que dans le fond t'aimerais simplement gagner ta vie en faisant ce que tu aimes vraiment. Tu soupire et te redresse, la lumière du soleil s'introduit chez toi par la fenêtre oui parce que tu n'as pas fermer les rideaux hier en rentrant de soirée. Tu passe tes mains sur ton visage en soupirant. Tu fais craquer ta nuque et descend de ton lit, c'est seulement à ce moment là que tu te rends compte que les "cadavres" de certains de tes potes sont étalés sur le sol de ton appartement, ça tu ne t'en souvenais pas. T'enjambe les trois personnes qui se sont endormies sur le sol, dans ton lit se trouve ton meilleur ami, ça tu n'avais même pas remarqué et bizarrement tu sens que dans la salle de bain quelqu'un a dû y passer sa nuit, tu luttes pour atteindre la cuisine et tu te sers un café bien noir et sans sucre, t'as qu'une hâte c'est d'aller te doucher alors tu te mets en route pour la salle de bain et bingo! t'avais raison, quelqu'un s'est endormi dans ta micro baignoire lors tu prendras ta douche ce soir. Tu nettoie ton visage et prends le temps de te brosser les dents avant d'enfiler tes vêtements pour te mettre en route pour l'école. C'est une journée normale qui débute, une autre journée qui compose ta vie.